J’ai pratiqué la peinture dès l’adolescence, mais très vite le désir de découvrir le monde à travers les voyages s’est imposé à moi. Les textes de Rimbaud, de Blaise Cendrars et des poètes de la Beat Generation furent comme une drogue inspirant mes pérégrinations on the road ou en hobo sur les trains de marchandises. Les portes de l’aventure s'ouvraient encore avec mon métier de géologue consacré à l’exploration minière dans des coins très reculés de la planète. J’y ai appris que, pour vivre en communauté, les hommes ont inventé des us et coutumes et des rituels qui dépassent souvent notre imaginaire
En 1981, je rentrai en France et, après deux années d’études de linguistique et de sémiotique à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), je me consacrai entièrement à la peinture. Mes premiers travaux sur le spatialisme m’incitèrent à enseigner la perspective dans une école d’art (ECV-PARIS).
Mes créations s’orientèrent vers l’abstraction, les matières et la couleur. Tout d’abord les écoulements de matière, puis les résines, puis le broyage des pigments, tout particulièrement durant ma période bleu outremer. C’est la peinture sur plexiglas qui me donna l’idée de capter photographiquement les reflets, puis de les fabriquer et de les mettre en situation dans des vidéos.
Aujourd’hui mes photographies plasticiennes utilisent les artefacts d'un smartphone ou d'un logiciel de traitement d’images.
Travaux à chaud avec les résines 1994-1997